Racisme en Afrique du Sud : un jeune étudiant Blanc urine dans la chambre d’un jeune Noir et dit : « c’est ce qu’on fait aux garçons Noirs »

Ce lundi 23 mai 2022, le président Cyril Ramaphosa, s'est exprimé sur un cas de racisme survenu une semaine plus tôt dans la prestigieuse université Sud-africaine de Stellenbosch.
CAPE TOWN, SOUTH AFRICA - SEPTEMBER 01: A group of students shout slogans and hold banners during an anti-xenophobia demonstration against the alleged racist attitude of the administration of the Stellenbosch University in Cape Town, South Africa on September 01, 2015. Ashraf Hendricks / Anadolu Agency (Photo by Ashraf Hendricks / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP)

Une semaine après la diffusion d’une vidéo montrant un étudiant Blanc uriner sur les livres d’un camarade Noir dans une grande université Sud-africaine, les faits choquent encore le pays. Le Président Cyril Ramaphosa regrette que l’Afrique du Sud souffre encore du racisme : « Le racisme est toujours présent au quotidien en Afrique du Sud » un fait qu’il déplore et juge « dégradant et humiliant ».

Pour revenir sur les faits, c’est en début de matinée dimanche 15 mai, qu’un jeune étudiant Blanc de première année a été interrogé par un autre étudiant noir « pourquoi tu pisses dans ma chambre? », il répond sans hésitation, « j’attends quelqu’un ». Avant d’ajouter selon le Congrès des étudiants sud-africains « c’est ce qu’on fait aux garçons Noirs ». Le Président Sud-africain veut comprendre les motifs de ces agissements en milieu universitaire : « Nous devons comprendre pourquoi les attitudes racistes prospèrent dans nos écoles et nos établissements d’enseignement supérieur ». Un acte symbolique qui doit servir d’exemple pour mettre sur la table la question des inégalités raciales. Il appelle donc à se saisir de cet « acte méprisable ».

Dans cette université à majorité blanche dans un pays à majorité noire, plusieurs étudiants ont manifesté la semaine dernière réclamant ainsi le renvoi de l’auteur des faits. Quant à l’université elle a condamné « fermement cet incident destructeur, blessant et raciste ». Des mots qui ne semblent pas suffisants aux yeux des étudiants qui insistent sur le renvoi de l’étudiant.