Le Zimbabwe compte sur la vente de son ivoire pour financer ses nombreux parcs

Au Zimbabwe, un sommet international sur les éléphants s'ouvre, ce lundi 23 mai au parc national d'Hwange. Avec près de 14 pays invités, le pays veut lancer une campagne pour lever l'embargo international sur la vente de l'ivoire.

 
L’argument mis en avant est la volonté du pays d’obtenir des fonds pour gérer une population grandissante d’éléphants et financer des parcs. Pour les autorités du pays, la population de pachydermes grandit dangereusement. Ils seraient d’ailleurs 100 000 pachydermes, soit le double de ce qui est soutenable, selon Tinashe Farawo, porte-parole des parcs nationaux au Zimbabwe :

<< La majorité de l’ivoire que nous avons provient d’animaux morts naturellement. Quand ils meurent on récupère l’ivoire. Les saisies d’ivoire issues du braconnage ne représentent que 10%. Gagnons de l’argent avec ! Pour soutenir nos communautés et pour que la population profite de cette ressource tombée du Ciel >>

a-t-il déclaré. 


Plus de 130 tonnes d’ivoire, cornes et défenses confondues, des réserves d’ivoire estimées à 600 millions de dollars, voici toute la richesse que le Zimbabwe entend faire valoir pour financer les parcs nationaux pendant vingt ans. Toutefois, la vente d’ivoire est autorisée exceptionnellement et de manière très encadrée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) actuellement.


Pour de nombreux acteurs, il faut plutôt réfléchir à d’autres mécanismes pour valoriser la réserve d’ivoire Zimbabwéenne, afin d’éviter des répercussions qui mettent en danger la survie de l’espèce dans le monde.


Elisabeth Zézé Guilavogui