En RDC, l’Okapi menacé par les activités minières

L'okapi, une des deux seules espèces encore vivantes de la famille des giraffidés est menacé de disparition en RDC suite aux actions anthropiques. Pour le protéger, la société civile congolaise dénonce les permis accordés à des sociétés étrangères pour l'exploitation minière en Ituri, dans la Réserve de faune à okapis (RFO).
Mardi 18 octobre, plusieurs avocats congolais ont dénoncé l’extraction minière qu’ils qualifient d’«illégale» dans la Réserve de faune à Okapis. Cet animal avec sa tête de girafe, son corps d’antilope, les pattes avant et l’arrière-train rayés noir et blanc comme un zèbre, et son coup de langue phénoménal (40 centimètres de long) est une espèce de mammifères endémique des forêts de RDC. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, l’espèce est d’ailleurs menacée. Et la réserve où ils vivent, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO est exploitée depuis 2019 par la société chinoise Kima Mining entre autres, alors que selon le code minier congolais, elle doit être préservée de toute activité minière.
Augustin Mpoyi, membre du Conseil pour la défense environnementale par la légalité et la traçabilité a appelé les autorités à annuler les permis délivrés. « C’est une violation claire de la loi. Il est même urgent, qu’au niveau du gouvernement, une option claire soit prise dans le sens d’arrêter cette exploitation qui est en train de nuire à l’image du pays dans cette configuration où le pays se présente comme étant une part importante de solution à la crise climatique », a-t-il interpellé.
Selon lui et ses confrères, les permis d’exploitation minière peuvent être annulés devant le Conseil d’État alors que les organisations de la société civile ne peuvent le faire vu le coût élevé des démarches. Ils ont également déclaré que les ressources minières situées sur le territoire de la réserve RFO étaient convoitées par les groupes armés.