Tchad : des associations de défense des droits de l’homme boudent le dialogue

Au Tchad, le dialogue national inclusif et souverain entamé le mois dernier ne fait pas l'unanimité. Les associations de défense des droits de l’homme et les organisations de la société civile ont également quitté la table ce lundi.
Ce sont la LTDH, le MCPL, l’ATNV, l’OTAC, le TNV et l’ACAD-Tchad qui ont signé ce document de suspension, rappelant que l’organisation d’un dialogue inclusif fait partie de leur revendication dès le début de la transition politique au Tchad en avril 2021. Toutefois ils estiment que les résolutions de ces assises risquent de ne pas répondre aux attentes du peuple tchadien car << les conditions actuelles dans lesquelles se déroule le DNIS ne garantissent pas des débats francs et sincères >>.
Le communiqué de presse qui fait cas de la suspension de leur participation aux travaux du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a été signé le 10 septembre et publié ce lundi 12 septembre 2022.
Les représentants des associations de défense des droits de l’Homme et des organisations de la société civile ont notamment exprimé leur regret sur le non réaménagement du bureau du présidium et du règlement du dialogue. Ils affirment que malgré << les déclarations du président du présidium faites dans ce sens lors de sa prise de fonction et la mise en place du comité ad hoc, aucun changement n’a été constaté >>. Ces associations et organisations citent également comme raison de leur suspension la répression contre les militants des Transformateurs la semaine dernière.
Elisabeth Zézé Guilavogui