Proposition d’un cessez-le-feu sur la Guerre au Tigré : la communauté internationale appelle à saisir l’opportunité

Dimanche 11 septembre, les autorités du Tigré ont proposé les termes d'un cessez-le-feu, se disant ouvertes à une reprise des négociations de paix avec le gouvernement fédéral sous les auspices de l'Union africaine. La communauté internationale (ONU, États-Unis...) ont appelé a saisir l'opportunité d'instaurer la paix dans le nord de l'Éthiopie. 
Le gouvernement régional du Tigré a proposé l’ouverture d’un processus de paix sous les auspices de l’Union africaine, action qu’elle rejetait car elle jugeait l’instance proche d’Addis-Abeba. Pour acter cette proposition, il a nommé ses deux négociateurs : Getachew Reda, proche conseiller du président du gouvernement régional, et le général Tsadekan Gebretinsae, son stratège militaire. << Il a évoqué d’abord l’idée d’une trêve, puis « la finalisation d’un cessez-le-feu global négocié », et enfin « un dialogue politique inclusif pour résoudre les problèmes qui sous-tendent le conflit actuel >>, rapporte RFI.
Les autorités de la région ne demandent aucun préalable ace processus de paix. Elles affirment juste leur volonté d’un processus de paix << crédible >> avec des médiateurs << mutuellement acceptables >> et des observateurs internationaux. << Nous sommes prêts à respecter une cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée, afin de créer une atmosphère propice >>, ont-elles précisé.
Si l’Ethiopie n’a pas encore réagi, le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires extérieures, Josep Borrel, a fait savoir que << cette opportunité devait être saisie par tous. Maintenant. >>. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a également appelé  à saisir cette opportunité. Les Etats-Unis pour leur part ont dans un communiqué du secrétaire d’Etat Antony Blinken appelé << les dirigeants du pays à mettre l’Ethiopie sur une voie qui mette fin aux souffrances et permette une paix durable… L’Érythrée et d’autres doivent cesser d’envenimer le conflit >>. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a aussi salué l’engagement des Tigréens et parle d’un développement positif.
Le conflit dans le nord de l’Éthiopie a éclaté en novembre 2020. Meme si le bilan du conflit au Tigré reste encore inconnu, il a déjà provoqué le déplacement de plus de deux millions de personnes et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine selon l’ONU.
Elisabeth Zézé Guilavogui