Soldats ivoiriens détenus au Mali : Bamako pose des conditions

Avant une mission de chefs d’Etat ouest-africains attendue en fin de semaine, le Mali a fait savoir son avis quant à l'implication de la CEDEAO dans l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Selon Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, son pays ne va pas se laisser imposer une solution à la crise diplomatique avec l'Etat ivoirien.
UNITED NATIONS HEADQUARTERS, NEW YORK, NY, UNITED STATES - 2016/01/11: Foreign Minister Abdoulaye Diop briefs the press following his participation in the UN Security Council. Following a United Nations Security Council session dedicated to discussion regarding the ongoing threat of Islamic extremism in Mali, Abdoulaye Diop, Mali's Minister for Foreign Affairs, spoke with the UN press corps. (Photo by Albin Lohr-Jones/Pacific Press/LightRocket via Getty Images)
<< Nous allons les écouter. Nous avons dit depuis le début que tout ce que le Mali veut, c’est chercher les voies et moyens pour trouver un terrain d’entente entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Mais si c’est pour imposer des décisions au Mali, cela ne passera pas >>, a d’emblée déclaré Abdoulaye Diop à VOA Afrique.
Même si la date d’arrivée de la mission n’est pas encore officiellement connue, elle devrait arriver jeudi ou vendredi. C’est en tout cas à ces dates que le Mali a fait savoir qu’il pourrait recevoir la délégation alors que son arrivée était prévue mardi.
Afin de résoudre cette crise entre les deux pays, les dirigeants les dirigeants des Etats membres de la Communauté des Etats ouest-africains (CEDEAO) réunis en sommet extraordinaire jeudi à New York avaient décidé de l’envoi au Mali d’une mission composée des chefs d’Etat ghanéen, sénégalais et togolais. Toutefois, selon les dernières informations, Macky Sall pour être absent du voyage.
Selon le ministre de la diplomatie malienne, son pays a accepté une transition du Togo même si l’affaire était entre les mains de la justice malienne. Mais la CEDEAO a été impliquée sans que le Mali ne soit consulté alors que Bamako était partant pour un accord. << Une décision a été prise unilatéralement en faveur de la Côte d’Ivoire. Pourtant, ce n’est pas un problème de la CEDEAO, c’est entre le Mali et la Côte d’Ivoire… Quiconque veut apporter une solution sera le bienvenu… Mais les démarches entamées par la CEDEAO ne constituent pas des solutions pour nous >>, a-t-il indiqué.