L’association des stagiaires, élèves et étudiants guinéens au Maroc compte lancer demain mercredi, une grève générale illimitée afin que leurs réclamations soient prises en compte. Parmi elles : << Le non-paiement des compléments de bourses et des primes de vacances au titre de l’année académique 2021-2022, l’absence de la caisse de sécurité sociale depuis plus de quatre ans, la non prise en compte des précédents mémorandums ainsi que l’inaction des autorités malgré le premier avis de grève en date du 21 avril 2022 >> a déclaré Mohamed Seydou Bangoura, Secrétaire Général de l’Association.
« Nous n’avons aucune réponse concrète »
Cette manifestation est très attendue dans le milieu estudiantin guinéen du royaume Cherifien. Selon les membres, elle << consistera à réunir le maximum d’étudiants dans l’enceinte de l’Ambassade de la République de Guinée accréditée au Royaume du Maroc jusqu’à ce que la situation soit débloquée. >> Cette détermination qu’on peut lire sur les visages de ces étudiants s’explique en partie par un manque de lisibilité concernant le traitement du dossier des bourses.
Pour la plupart jeunes, sans emploi et loin de leurs parents, l’espoir de s’accrocher à une réponse de l’ambassade est un leurre : <<Nous n’avons toujours aucune réponse concrète sur l’évolution du dossier malgré toutes les démarches que nous menons depuis le début de ce processus. Les autorités nous ont fait comprendre que le dossier est à la signature, sauf qu’il y est toujours ! >>, poursuit Mohamed Seydou Bangoura. À l’argument du simple paiement des bourses s’ajoute une revalorisation de cette dernière. Dans ce second avis de grève le secrétaire général clame : << Qu’ils nous payent nos bourses, qu’ils l’augmentent, qu’ils donnent de la valeur aux élites de ce pays.>>
À date, près de huit mois de primes équivalent à (environ 350$) n’ont pas encore été payées. Selon l’ASEGUIM, 800 boursiers guinéens sont concernés par cette situation.
Elisabeth Zézé Guilavogui
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