Madagascar : des cliniques mobiles dispensent des consultations médicales gratuites

À Madagascar dans la région d'Analamanga, des cliniques mobiles sillonnent pendant une quinzaine de jours les rues afin d'offrir des consultations médicales gratuites.
Dans la capitale Antananarivo et ses alentours, des consultations médicales gratuites ont lieu dans la capitale et ses alentours. Ces opérations sont favorisées par une caravane de 17 cliniques mobiles jusqu’au 08 mars. Elles sillonnent depuis une semaine déjà la région d’Analamanga avec l’objectif de rapprocher les patients des structures médicales.
La caravane dont l’initiative est largement salué reçoit des patients pour les dépistages du diabète, du cancer du col de l’utérus, la prise en charge de la malnutrition ou encore les consultations de généralistes et de spécialistes. C’est le cas de Dada Raly, agriculteur de 74 ans venu vérifier sa pression artérielle. « C’est la première fois que je vais chez le docteur pour prendre ma tension. Parce que d’habitude, il faut dépenser de l’argent. C’est bien ces consultations, mais le problème, c’est surtout le prix des médicaments », confie-t-il chez RFI.
Nicole Rakotoarison est la directrice du centre d’aide médicale d’urgence au sein de ministère de la Santé, et coordonnatrice du site de la pelouse du stade Malacam. « On essaie de voir les gens qui ont peut-être peur des services de santé, ceux qui n’ont pas les moyens, qui ont l’habitude d’aller ailleurs, même chez les tradipraticiens. On n’est pas en soi contre, mais on essaie d’avancer aussi scientifiquement. C’est une sensibilisation de fond et je pense que l’objectif en soi est atteint », estime t-elle.
Patientant avec plusieurs autres personnes dans les files d’attente de la pelouse de Malacam, Jocelyne, enseignante et souffrante d’hypertension et d’asthme explique l’objectif de sa présence. « D’habitude, si c’est très grave, alors oui on va chez le docteur. Mais sinon, on a d’autres priorités. Je dois dépenser environ 40 000 ariarys par mois [environ 8,70 euros, Ndlr] pour mes médicaments. Parfois, je n’ai pas assez d’argent pour les acheter, et je ne les prends pas », déclare t-elle chez nos confrères.
A date, plus de 25 000 patients ont été pris en charge dans ces cliniques mobiles.