Arrivées à la tête du pays suite à un coup de force le 5 septembre 2021, les autorités de la transition guinéenne ne semblent pas prêtes pour un retour à l’ordre constitutionnel : « Quant à l’idée de dire la fin de la transition après, il faut relativiser toutes choses », a déclaré le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo en conférence de presse. Il a souligné que le retour à l’ordre constitutionnel est un processus déjà enclenché, visant à doter la Guinée d’une nouvelle constitution et à organiser des élections avant d’insister sur le fait que ce processus ne peut être réduit à une simple date, mais doit être compris comme une série d’étapes et d’objectifs à atteindre.
Pourtant le jeudi 9 février 2023 à l’occasion d’une conférence de presse, le porte-parole du gouvernement guinéen affirmait : “le président du CNRD ne fera pas un seul jour au delà des 24 mois de transition”. Pour se défendre, retour sur les trois grands axes de la transition : le social, l’économie et le politique. Pour lui, ces domaines sont essentiels pour garantir une transition réussie et durable, et ils déterminent également le calendrier à suivre « Si les objectifs sont atteints, la transition prendra fin », a-t-il précisé, invitant la population à faire preuve de patience et à comprendre la complexité du processus.
Le retour à l’ordre constitutionnel semble ne plus être à l’ordre du jour comme le bote en touche le porte-parole qui a exprimé son agacement face aux questions récurrentes sur la date exacte de la fin de la transition « Il faut que les gens arrêtent de nous dire : c’est quand ? C’est quand ? », a-t-il insisté avant d’ajouter que ce sont les progrès réalisés et la satisfaction des objectifs assignés.
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