L’événement est coorganisé par l’association Livre pour tous et les éditions Innov. Il compte réunir plus de cinq (5) pays d’Afrique (Mali, Sénégal, Centrafrique, Gabon et la Cote d’Ivoire comme pays invité d’honneur). Pour les organisateurs, ce Festival se veut être un levier à travers lequel le livre et la lecture serviront d’outils indispensables pour le maintien du tissu social longtemps fragilisé par des manœuvres politiques et autres faits socioculturels.
<< Le premier objectif, c’est promouvoir la lecture pour tous et pour tous les enfants de notre pays et donc, cela passe par la décentralisation des activités ludiques de notre pays. Secondo, on dit que N’Zérékoré est devenu un foyer de tensions, de conflits inter-communautaires. Donc, c’est l’image qu’il faut changer en envoyant des activités qui permettent de faire un changement de mentalité conscient. … pour que cette transformation se passe, il faut d’abord un changement de paradigme de la jeunesse. Raison pour laquelle nous avons invité une pléthore de confrères pour réfléchir sur les stratégies, les méthodes qui peuvent nous amener à un changement de mentalité, de conscience et instaurer une éducation par le livre et à travers le livre >>, explique Jean baptiste Zebelamou, commissaire du FILA-Z dans un entretien téléphonique.
Pendant trois jours, sous le haut patronage du Gouverneur de la région administrative de Nzérékoré, le parrainage du Préfet et l’égide du Maire de la Commune urbaine, le FILA-Z va servir de lieu d’échanges entre acteurs de la chaine du livre, écrivains, penseurs, autorités administratives et institutionnelles, jeunes, femmes, société civile, notabilité et confessions religieuses. Ensemble, ils vont réfléchir à des méthodes stratégiques d’instauration de la paix, de la cohésion sociale et du développement dans la région administrative de Nzérékoré grâce à la force du livre et de la lecture.
Sans appui important, l’équipe se démène pour réussir cette première édition. << Pour l’instant, on a reçu des accompagnements de part et d’autres mais ce n’est pas toujours facile d’organiser une première édition dans un pays, surtout en ce qui concerne le livre et la lecture. Mais nous sommes confiants, passionés et déterminés quelque soit les obstacles… ce n’est pas trop important ce qu’on a reçu ou pas, l’essentiel c’est que nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et contre vents et marées >>, a martelé le commissaire général.
Au compte de cette première édition, plus de 40 auteurs, écrivains, penseurs, éditeurs d’Afrique sont attendus pour des conférences, des tables rondes et des plaidoyers. Des expositions-ventes, présentations, signatures-dédicaces de livres d’auteurs africains, ateliers d’écriture, de concours de lectures, de déclamations et de sensibilisations autour de la paix, la cohésion sociale et le développement à travers des pièces de théâtre et veillées culturelles animées par les sages sur les pactes interethniques rythmeront le FILA-Z.
<< L’appel que je lance à nos autorités, c’est de miser sur notre culture, pas seulement sur notre évènement mais qu’elles misent sur la culture et sur des activités éducatives qui peuvent amener un changement de paradigme de la jeunesse africaine et guinéenne en particulier. On espère qu’avec l’accompagnement de tout le monde, on va le faire pour que ça puisse être bénéfique pour tous les enfants du pays >>, a conclu Jean Baptiste Zebelamou.