Guinée/Procès du 28 septembre : les autorités guinéennes rassurent la mission de la CPI quant au défi logistique 

Depuis le lundi 05 septembre 2022, une mission d'évaluation de la CPI séjourne en Guinée. Conduite par Mame Mandiaye Niang, procureur adjoint de la Cour pénale internationale, la mission a visité ce mercredi le chantier du Tribunal ad hoc qui doit abriter le procès sur le massacre du stade du 28 septembre.
Justice in Guinea. Wooden gavel in in lawyer office. 3D rendered illustration.
C’est le ministre secrétaire général du gouvernement, Abdourahmane Siké Camara, intérimaire de Charles Wright, ministre de la Justice, Garde des sceaux qui a guidé la délégation de la CPI sur le chantier du Tribunal ad hoc. La visite a plutôt rassuré le procureur adjoint de la CPI quant à l’état d’avancement des travaux. Selon lui, le pays est parti pour honorer ses engagements.
<< il n’y avait pas eu d’exagération quand on m’avait indiqué que 95 % était déjà accompli. Aujourd’hui, ce que j’ai vu confirme vraiment une avancée extrêmement significative dans la préparation de ce procès symbolique >>, a réagi Mame Mandiaye Niang, précisant que cette avancée traduit la volonté politique récemment exprimée par les autorités de Conakry. << Je pense pouvoir retourner et dire avec confiance que ce premier défi qui est un défi logistique est sur le point d’être remporté >>, a-t-il déclaré.
Malgré ce défi logistique résolu en partie, le procureur adjoint admet que le procès ne résume pas tous ces enjeux. << Il y a encore beaucoup d’autres enjeux qu’on se fera fort, nous de la CPI, de suivre avec attention, mais surtout avec aussi la volonté d’accompagner l’effort national de rendre justice à des Guinéens par des Guinéens >>, a-t-il fait savoir.
 << Il y a une volonté politique qui s’est matérialisée. Nous sommes à 90 % des travaux effectués sur le tribunal et naturellement, nous sommes tous convaincus que ce procès aura effectivement lieu >>, a exprimé pour sa part Abdourahmane Siké Camara, réitérant ainsi la volonté des autorités guinéennes de faire tenir le procès.
Elisabeth Zézé Guilavogui