Gabon : les mandats électifs seront limités à 5 ans

En vue des élections notamment celle présidentielle prévue en 2023 au Gabon, des assises de concertation politique entre la majorité et l’opposition ont été lancées ce lundi 13 février. A la cérémonie d’ouverture présidée par le chef de l’État, Ali Bongo Odimba qui a convoqué la concertation, de fortes annonces ont été faites, particulièrement concernant la durée des futurs mandats électifs.

C’est sous des tentes, sur l’esplanade du ministère de la Défense à côté du palais présidentiel que les travaux vont se dérouler pendant 10 jours. L’objectif de ces concertations est de parvenir à des élections politiques transparentes et sans contestation.

Mais l’objectif sera-t-il vraiment atteint ? Difficile de répondre quand à l’ouverture, seul le chef de l’Etat a pu tenir un discours, faisant à l’occasion des annonces fortes. La première concerne les mandats électifs. Et selon le président, tous les mandats électifs au Gabon seront dorénavant limités à 5 ans. Il faut noter tout de même que celui du président de la République est de 7 ans et celui des sénateurs est de 6 ans.

Dans son discours, le président gabonais a demandé deux listes : une de trente membres de l’opposition et une autre de trente membres de la majorité. Les deux camps ont aujourd’hui et demain pour déposer leurs listes. Il a également fait savoir qu’au terme des travaux, les participants formuleront des recommandations qui seront appliquées.

A la société civile, aux confessions religieuses, aux syndicats et autres acteurs qui ont exprimé leur déception de n’avoir pas été invités à cette concertation, le président a déclaré que des rencontres seront organisés par le gouvernement à leur intention pour leur permettre d’exprimer leurs préoccupations pour des élections libres, crédibles, transparentes et apaisées au Gabon.

Mais déjà, le Consortium de la société civile pour la Transparence Électorale et la Démocratie au Gabon (Coted) annonce «la concertation nationale des forces vives de la société civile», sur le thème « Réformes, transparence et intégrité des processus électoraux au Gabon : participation et rôle de la société civile », en réponse à leur ‘‘exclusion’’.