Festival de Cannes : l’Afrique dans la compétition avec six films

Au Festival de Cannes, une nouvelle génération de cinéastes africains porte l'Afrique à travers leurs films cette année. Avec leurs œuvres, ils concourent dans deux sections: la Palme d'or et un certain regard.

Ce sont six jeunes cinéastes africains dont trois femmes, et d’autres issus de la diaspora qui sont à l’affiche de la 76e édition du Festival de Cannes. Dans la sélection Palme d’or, Ramata-Toulaye Sy et Kaouther Ben Hania, cinéastes sont en lice.

Dans la section « Un certain regard » concourent Asmae El Moudir, Mohamed Kordofani, Kamal Lazraq et Baloji. « La question qui les préoccupe n’est plus celle de la construction de l’Afrique au lendemain des indépendances, comme au temps de Sembène Ousmane, mais bien : comment habiter le monde aujourd’hui ? », explique au journal Le Monde Olivier Barlet, chercheur et connaisseur des cinémas d’Afrique.
Ramata-Toulaye Sy, candidate à la Palme d’or et Franco-Sénégalaise est la seule réalisatrice de la compétition sélectionnée pour un premier long-métrage. Elle concoure avec le film « Banel & Adama », folle histoire d’amour entre deux jeunes gens. « C’est un huis clos. Je voulais écrire une tragédie, un Roméo et Juliette africain, je rêvais de filmer la plus belle histoire d’amour du continent… Mon film est loin des films naturalistes, c’est du réalisme magique », explique au Monde la réalisatrice de 36 ans.
« Je suis très fière de représenter l’Afrique à Cannes, et je suis heureuse qu’on soit aussi nombreux cette année. Mais on ne devrait pas avoir à compter les cinéastes africains, cela devrait être la normalité », précise t-elle.
Kaouther Ben Hania, sa concurrente dans la catégorie a soumis pour sa part « Les Filles d’Olfa », cinquième long-métrage de l’auteur. Elle compte déjà plusieurs films primés dont « La Belle et la Meute », présenté en 2017 à Cannes dans la catégorie « Un certain regard ». 
Dans la sélection un certain regard, Asmae El Moudir, réalisatrice marocaine de 32 ans, candidate avec « La Mère de tous les mensonges » ; Mohamed Kordofani, réalisateur soudanais de 40 ans, avec « Goodbye Julia », son premier long-métrage ; Kamal Lazraq, réalisateur marocain avec « Les Meutes », son premier film ; Et Baloji, réalisateur vivant en Belgique et né en République démocratique du Congo (RDC) avec « Augure », son premier long-métrage.