Conflit au Tigré : discussion autour de la mise en œuvre de l’accord de paix

A Nairobi au Kenya, les responsables du gouvernement éthiopien et les autorités rebelles de la région du Tigré ont discuté des modalités du désarmement des troupes rebelles ce lundi. Celui-ci est prévu par l’accord de paix signé le 2 novembre dernier.
L’accord signé la semaine dernière prévoit que les « commandants en chef doivent à Nairobi discuter et élaborer les modalités détaillées de sa mise en œuvre, notamment les questions du désarmement », a rappelé dans un communiqué l’Union africaine (UA). Elle a également indiqué que « la réunion débouchera aussi sur une feuille de route pour un accès immédiat de l’aide humanitaire et le rétablissement des services dans la région du Tigré ».
Lors d’une conférence de presse dans la capitale kényane, les négociateurs en chef des deux camps ont précisé que le maréchal Berhanu Jula, chef d’état-major des Forces armées éthiopiennes (ENDF) et le général Tadesse Worede, commandant en chef des forces rebelles du Tigré devaient mener les discussions. « Les dirigeants politiques ont signé l’accord, mais nos chefs militaires vont ouvrir la voie à une mise en œuvre rapide… Le plus important est de fournir de la nourriture et des médicaments à la population du Tigré, pour cela nous attendons que le général et le maréchal nous dise que la voie est libre », a assuré à la presse Redwan Hussein, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, précisant attendre un accord aujourd’hui.
Pour Getachew Reda, chef négociateur des autorités rebelles du Tigré, il appartient « à Tadesse et Berhanu d’imaginer comment mettre en œuvre l’accord » et « faire en sorte que nous continuions à cesser le feu et bien sûr à faire taire les armes pour toujours… Faire en sorte que des médicaments soient rapidement disponibles améliorera la confiance entre nous ».