Cameroun : Human Rights Watch appelle à la sanction contre les séparatistes 

Dans un rapport publié lundi, l'ONG Human Rights Watch a appelé à la poursuite et à la sanction des auteurs de crimes contre les habitants et les civils dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. 
L’organisation internationale de défense des droits humains Human Rights Watch explique dans son rapport sorti ce lundi que depuis janvier 2022, les combattants séparatistes « armés ont tué au moins sept personnes, en ont blessé six autres, ont violé une fille et ont commis d’autres violations graves des droits humains dans les régions anglophones ».
Au terme de ses recherches et enquête,  » Human Rights Watch déclare avoir partagé ses conclusions avec les représentants des trois principaux groupes séparatistes : le porte-parole et le vice-président du Ambazonia Interim Government (Sako), Christopher Anu et Dabney Yerima, le chef de la défense des Forces de défense d’Ambazonie (ADF), Capo Daniel ainsi que le président du Mouvement de libération du peuple africain, Ebenezer Derek Mbongo Akwanga. Seul Capo Daniel a répondu à Human Rights Watch « , rapporte RFI.
Pour améliorer la situation, l’ONG annonce avoir fait des recommandations « Nous avons formulé des recommandations concrètes aux dirigeants des groupes séparatistes : se conformer au droit international en matière des droits humains, ordonner à leurs combattants de cesser les exactions contre les civils… Une autre recommandation que nous avons formulée pour les leaders séparatistes est de publier des déclarations, de diffuser des brochures, des dépliants, des instructions pour leurs membres, leurs combattants, qui expliquent et approuvent la nécessité de respecter le droit international en matière de droits humains », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
Human Rights Watch a lancé un appel aux partenaires régionaux et internationaux du Cameroun afin d’intensifier leurs appels au gouvernement pour qu’il rende des comptes et assure une meilleure protection des civils ainsi que des sanctions ciblées contre les dirigeants séparatistes.
Elisabeth Zézé Guilavogui