Burkina Faso: les populations dénoncent le coût d’internet par un boycott

Ce mardi, au Burkina Faso, citoyens et internautes ont décidé de boycotter les services des opérateurs téléphoniques. Et pour se faire, ils ont choisi un moyen des plus originaux, mettre leur téléphone sur mode avion pendant une heure.
<< De façon générale, le coût de la vie est très élevé au Burkina Faso depuis ces derniers mois. Il y a beaucoup de jeunes qui travaillent sur les réseaux sociaux, qui travaillent sur internet, qui utilisent internet pour s’exprimer et pour faire marcher l’économie du pays. Si aujourd’hui les citoyens estiment que le coût est élevé, il appartient à tous les acteurs de façon concertée, de rassurer les populations sur ce qui doit être fait >>, explique Mahamadi Ouédraogo, un citoyen qui milite pour la baisse des prix de la connexion.
Comme lui, les organisations de défense des droits des consommateurs trouvent aussi que les services sont chers et défaillants. C’est le cas d’Adama Bayala, président du Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) : << Au Burkina Faso, la minute d’appel coûte 90FCFA. Pour ce qui est des Data, vous avez le Giga pour plus de 2100 FCFA, 2500 FCFA alors que dans des pays voisins comme le Niger, aussi un pays sahélien, vous avez un Giga à un peu plus de 1000 FCFA, au Ghana, un pays côtier, vous avez un Giga à moins de 400 FCFA. On ne peut pas comprendre pourquoi >>.
Pour donc exprimer leur ras-le-bol, les citoyens dénoncent la cherté des prix des communications, notamment la connexion internet depuis plusieurs jours. Après avoir menacé de boycotter les services des différents opérateurs de téléphonie, ils sont passé ce mardi à la vitesse supérieure. De 11h à midi, il a été décidé de mettre les téléphones sur mode avion pendant une heure.
Mais l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a annoncé la semaine dernière que des concertations avec les opérateurs de téléphonie mobile se poursuivent. Elle a appelé les Burkinabè à leur faire confiance pour donner une chance aux concertations en cours.