Au Soudan, signature d’un accord pour laisser entrer l’aide humanitaire

Dans la nuit du jeudi au vendredi, les deux camps en guerre au Soudan ont signé en Arabie saoudite un accord. Celui-ci prévoit de dégager des couloirs afin de permettre aux civils de sortir des zones de combat et de laisser entrer l’aide humanitaire.

La déclaration de principe dite « déclaration de Jeddah pour la protection des civils au Soudan » compte quatre pages. Elle a été obtenue au terme de six jours de négociations. Consultée par l’AFP, elle ne renferme aucune mention d’une trêve ou d’un cessez-le-feu.

Mais, elle exprime l’accord des deux parties pour « créer des passages sécurisés pour que les civils puissent quitter les zones de combats vers la direction de leur choix ». L’autre engagement est celui d’« autoriser et faciliter rapidement le passage de l’aide humanitaire et le passage des humanitaires vers et dans le pays ».
Les Forces de la liberté et du changement (FLC) ont salué la déclaration de Jeddah comme « un premier pas dans la bonne direction ». L’ONU, l’Union africaine et l’Igad, le bloc de l’Afrique de l’Est dont le Soudan fait partie ont également salué dans un communiqué commun la déclaration de Jeddah, la décrivant comme « un premier pas important pour alléger les souffrances des Soudanais ».
Les combats au Soudan entre les émissaires de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont déjà fait plus de 750 morts, 5.000 blessés et plus de 900.000 déplacés et réfugiés en un mois.