Au Burkina, la famille de Sankara refuse de participer à son inhumation

Selon un communiqué publié dimanche soir, la famille de Thomas Sankara, défunt président burkinabè assassiné en 1987 avec douze de ses compagnons, indique qu’elle ne participera pas à l’inhumation de son corps prévue sur le lieu de sa mort.

« Nous ne participerons pas à l’organisation des cérémonies et ne serons pas présents aux inhumations… Nous estimons et continuons de penser qu’il est fondamental que soit trouvé un espace qui permette de rassembler et d’apaiser les cœurs, et non de diviser et d’accroître les rancœurs », a indiqué la famille du défunt président dans le communiqué.

Pour elle, les restes de Thomas Sankara devraient être inhumés ailleurs. Cette demande fait suite au fait que le lieu de recueillement choisi  reste inadéquat pour toute la charge qu’il recèle. Elle affirme d’ailleurs avoir exprimé ce souhait lors rencontres initiées autour de cette question avant d’exprimer sa surprise en apprenant « que décision a été prise de procéder à l’inhumation des dépouilles sur ce lieu pourtant conflictuel et polémique ».

Toutefois, la famille de Thomas Sankara dit souhaiter que l’inhumation se fasse « de façon consensuelle dans le calme » car elle estime que la décision du gouvernement est « susceptible de semer la confusion et le désarroi au moment où notre pays doit, plus que jamais, rassembler ses enfants ».

Le communiqué de la famille de l’ancien président burkinabé fait suite à l’annonce vendredi du gouvernement burkinabé vendredi d’inhumer les corps de Thomas Sankara et de ses compagnons « courant février » à Ouagadougou « sur le site du Mémorial Thomas Sankara » érigé sur le lieu de son assassinat.