L’événement qui se tient sous le thème << I Ndaffa >> (forger ) en langue sérère avait été annulé durant deux ans à cause de la pandémie de coronavirus. Pendant un mois, plusieurs artistes venus de partout vont exposer dans la capitale sénégalaise. << Nous sommes dans une grande transition politique, culturelle, sociologique, économique, etc. C’est la raison pour laquelle nous invitons les artistes à nous narrer des histoires, pour ouvrir des fenêtres et nous permettre de voir loin >>, a expliqué le directeur artistique El Hadj Malick Ndiaye.
L’un des lieux investi par les artistes est l’ancien palais de justice du Cap Manuel, au bout de la presqu’île du Cap-Vert. Sur place déjà, créateurs et de techniciens ont pris possession des lieux : accrochage, éclairage, nettoyage, peinture… << Ça va faire 3 mètres de large et 7 mètres de haut. C’est un endroit incroyable, grand et ouvert, dont nous prenons possession avec l’œuvre », déclare la sud-africaine Elrie Joubert du collectif « Tripe ».
<< Nous avons de grands projets dans le hall des pas perdus, dans les salles d’audience, mais aussi des espaces plus intimes où le visiteur, seul, peut entrer en confrontation avec l’artiste. Nous donnons la parole au lieu. Il n’y a pas de cloison dans ce grand palais, mais il y a des colonnes qui dialoguent avec les œuvres monumentales exposées >>, a ajouté pour sa part le directeur artistique, en revenant sur le choix du lieu.
Même si Dakar ne fera pas le plein comme les éditions précédentes, 2500 sont effectivement présents.
Elisabeth Zézé Guilavogui