Alors que l’Afrique compte une cinquantaine de satellites selon l’Union Africaine, signe d’un développement rapide de l’industrie spatiale, il reste encore un retard à combler, notamment celui de la formation car aujourd’hui, tout est importé de l’étranger. « L’idée novatrice, c’est que du début, jusqu’à la fin de la chaîne, on connaît toutes les compétences, toutes les ressources intellectuelles parce que nous formons les jeunes. Nous formons aux maths, à l’électronique, nous les formons à la programmation pour qu’on puisse maîtriser toute la chaîne pour arriver au satellite. Aujourd’hui, on est capable de maîtriser cette chaîne. Le dernier maillon, c’est le lanceur. Et donc, maîtrisons toutes les technologies nécessaires pour aller jusqu’au lanceur » explique Eric N’Guessan, secrétaire général de l’Association Africaine pour la Technologie et l’Innovation.
Mohamed Belhocine, commissaire de l’UA pour l’éducation, la science, la technologie et l’innovation est du même avis car pour lui, impossible de recueillir des données sans pouvoir les interpréter. Et cette interprétation passe forcément par la formation. « Nous sommes en train de mettre en place les outils qui permettent au continent d’avoir un minimum d’autonomie et un minimum de cohérence dans les politiques africaines. Nous avons l’agence africaine de l’espace établie au Caire. Nous souhaitons que cette agence devienne le creuset, autour duquel vont s’agréger l’intégralité des agences nationales spatiales », a-t-il indiqué.
Avec un domaine générant près de 20 milliards de dollars en 2021, l’UA encourage vivement chaque État à développer à son échelle l’industrie spatiale, et à créer des synergies.
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