Viol en Guinée : Hadja Idrissa Bah trouve « dommage » le traitement du phénomène

Hadja Idrissa Bah, jeune féministe guinéenne a fait face à des internautes ce samedi matin dans le cadre d'un salon d'échange sur le traitement des cas de viols en Guinée. Elle a profité pour rappeler les responsabilités et mobiliser davantage pour mettre fin à ce phénomène.

Face à la recrudescence des cas de viol en Guinée, la fondatrice du club des jeunes filles leaders de Guinée situe les responsabilités et rafraichit les mémoires. C’est dans un space tenu ce samedi sur Twitter que l’énergique Hadja Idrissa Bah s’est exprimée sur la condition de la femme guinéenne et le traitement des informations liées au viol par les médias locaux. Elle trouve « dommage que les journalistes encouragent presque de façon indirecte le phénomène : c’est dommage ». Distribuant ce matin des cartes de responsabilités, elle a également fustigé la justice sur le respect des lois existants en ces termes : « Il faut utiliser les outils qu’on a en condamnant les coupables à minimum 5 ans de prison ».

C’est avec nostalgie que cette jeune étudiante en droit qui poursuit ses études à Paris a exprimé son ras-le-bol sur le cas de M’mah Sylla du nom de cette jeune fille violée par des médecins « Ça m’énerve que je ne sois pas sur le terrain » . Elle ajoute plus loin : « Il faut risquer pour pousser les gens à bout » parlant des autorités guinéennes.

En revenant sur la compréhension du combat féministe en Guinée et d’éventuelles entraves à cette cause, sans langue de bois, Hadja Idrissa Bah déplore « qu’on se serve du concept féminisme pour faire nos propres guerres. On ne doit pas se servir du féminisme pour combattre des hommes. C’est un combat avec les hommes ».

À rappeler qu’en moyenne 1 à 2 articles de médias dénoncent par mois des présumés viols sur le territoire national guinéen.