Bus, métros et trains, tout était à l’arrêt ce jeudi matin à Tunis. Les transports et l’activité des ports tournaient au ralenti. Différentes entreprises publiques sont restées paralysées et/ou fermées. À l’aéroport de Tunis-Carthage, tous les vols ont été suspendus. Pour les salariés ayant voulu travailler, beaucoup ont accusé du retard ce matin au travail, ayant du mal à trouver des taxis.
Cette grève concerne en théorie plus de trois millions de salariés du public. Et ce matin, dans le centre-ville, des centaines de grévistes étaient réunis devant le siège du syndicat pour exprimer leur soutien. Le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a d’ailleurs indiqué que la grève était un succès et avait été suivie à plus de 96%.
Dans un discours, le secrétaire général a fait cas de négociations entre le gouvernement et le FMI pour un nouveau prêt. Il a également rappelé que le syndicat s’opposerait à toute réforme qu’il jugerait douloureuse pour le pouvoir d’achat des Tunisiens.
Il faut noter que cet appel fait suite à l’échec de négociations sociales avec le gouvernement. Elle est la première grève générale depuis quatre ans de l’UGTT qui compte 750 000 adhérents.
Elisabeth Zézé Guilavogui