« Pour parvenir à la « désescalade » recherchée par la médiation, plusieurs décisions ont été prises. La première est la cessation des hostilités, et en particulier des attaques du M23 contre les forces armées de RDC (FARDC) et la Monusco à partir de vendredi, 18h. Deux jours plus tard, le groupe rebelle devra se retirer des zones conquises pour regagner ses positions initiales, tandis que la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) poursuivra son déploiement », rapporte RFI qui cite le communiqué final de la rencontre.
Les participants ont appelé au désarmement et au cantonnement du M23 d’ici le 30 novembre en territoire congolais sous le contrôle de l’armée congolaise et de la force régionale, en collaboration avec la Monusco. Selon le programme convenu, le 2 décembre, c’est le retour prévu des populations déplacées avant que les consultations politiques entre le gouvernement congolais et les groupes armés, dans le cadre du processus de Nairobi, reprennent le 7 décembre.
Le prochain rendez-vous est prévu pour la fin du mois de décembre et concerne la reprise du dialogue bilatéral RDC/Rwanda annoncé pour la fin du mois de décembre. Les chefs d’État devront de nouveau se retrouver mais à Bujumbura.
« Concernant la force est-africaine, les contingents kényans de la force régionale se déploieront à Goma d’abord, ensuite à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja, actuellement occupés par le M23. Et si le M23 refuse de se désengager, ajoute le communiqué final, les chefs d’État de l’EAC instruiront le contingent régional à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre », ajoute RFI.
Les rebelles du M23 ont de leur côté déclaré ne pas être obligé par ce document de Luanda puisqu’il n’était pas à la table des négociations. Selon le porte-parole du mouvement, Lawrence Kanyuka, s’il n’y a plus d’attaques de ces positions, le M23 respectera un cessez-le-feu qu’il dit d’ailleurs appeler depuis plusieurs semaines. Le mouvement reste également catégorique sur le fait qu’il n’y aura pas de retrait en l’état. « Si le gouvernement congolais veut négocier, il doit le faire directement avec nous », souligne le porte-parole.
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