À l’occasion de la journée internationale de la francophonie du 20 mars dernier, l’association internationale des maires francophones (AIMF) a à travers l’évènement « Ça raconte des mondes » réuni différents profils issus des diasporas du monde. Parmi eux, Youmani Jérôme Lankoandé venu du Canada pour un partage d’expériences. À la sortie de la rencontre, nous avons pu lui soutirer quelques mots du haut de son expérience dans l’entreprenariat en tant que PDG de YULCOM technologies, une firme d’environ 200 clients à travers le monde.
Pour celui qui est passé d’une maitrise en économie à la recherche en informatique, « c’est beaucoup plus de la persévérance » dit-il pour qualifier ce changement. Le domaine informatique étant très compétitif, s’y aventurer nécessite une certaine originalité, un angle spécifique. Sur ce marché « pratiquement mature, il fallait être créatif et persévérant. Nous avons beaucoup investi dans la recherche et le développement dans le domaine de l’intelligence artificielle » affirme-t-il. Cette spécificité a porté fruit car l’entreprise a remporté le Prix Alpha 2021 au Canada pour son investissement en recherche & développement et sa croissance à l’international dans la catégorie recherche & développement et technologies diverses.
Fruit d’un travail collectif, ce succès est le fruit d’un ensemble de facteurs notamment les ressources humaines qui constituent l’entreprise. En gardant une modestie en coin de lèvre, il vante les talents de tout horizons qui forment cette firme. Issu également de la diaspora, c’est d’ailleurs une philosophie qu’il martèle en ces termes : « le talent n’a pas de nationalité. Peu importe d’où l’ont vient, on peut être talentueux et on peut réussir dans la vie ».
La réussite certes, mais des difficultés d’abord
Derrière de grandes réussites se cachent un chemin tumultueux. Fort de cette pensée, nous avons curieusement tiré des bouts de lèvres de Youmani, ses premières difficultés. Sans ambage, il en énumère deux dont « l’accès au capital et le changement de modèle d’affaire ». Mais à chacune de ces situations, il a su s’adapter.
Tout d’abord pour les jeunes entreprises, l’accès au capital est souvent un frein au financement de leurs projets. L’équipe de Yulcom a contourné cette difficulté « en développant des partenariats avec des grandes entreprises où nous avons fait de la sous-traitance au Canada » explique-t-il. plus loin, il affirme avec un sourire en coin « c’est vrai qu’il y a eu des moments où on a failli déposer bilan. À plusieurs reprises, j’ai commencé à envoyer mon CV pour des recherches d’emploi ».
Ensuite, pour répondre à la difficulté liée au modèle d’affaire, le choix de la transition du modèle d’affaire « parce qu’au début, nous étions seulement dans l’intégration de logiciels et plus tard, nous nous sommes lancés dans le développement sur mesure ».
Une initiative de formation gratuite en intelligence artificielle
Donner sa chance aux jeunes, c’est ce que Yulcom ambitionne désormais de faire à travers son projet de formation gratuite en intelligence artificielle pour les jeunes africains. Une initiative rendue possible par l’existence d’une multitude de talents sur le continent africain comme il le mentionne « les jeunes africains sont vraiment talentueux. Cela fait deux ans qu’on lance un appel panafricain pour les candidatures… on les forme gratuitement pendant trois mois ».
À noter que cette formation gratuite en intelligence artificielle est sans engagement. Une manière de lier les destins et de promouvoir l’IA en Afrique dans une période de compétitivité mondiale dans ce secteur.
Bonsoir beau article ! Comment avoir accès à la formation sur l’AI ?