Guerre au Soudan : plusieurs pays exfiltrent leurs ressortissants

Ce lundi 24 avril, plusieurs pays africains ont lancé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan, en guerre depuis une dizaine de jours.

L’Afrique du Sud, la Libye, le Nigeria, le Tchad, ou encore la Côte d’Ivoire ont commencé ou comptent entreprendre le rapatriement de leurs ressortissants encore présents au Soudan, où une guerre fait rage. C’est le cas de la Côte d’Ivoire qui a déjà rapatrié une cinquantaine de ses ressortissants très tôt ce lundi. Ceux-ci partis en bus pour Le Caire en Egypte devraient y prendre un vol retour pour Abidjan. « Ce matin, à 5h30 à peu près, un convoi est parti de Khartoum avec 50 personnes à son bord en direction de l’Égypte. Il sera accueilli par l’ambassade, logé par l’ambassade, le temps de préparer les dispositifs à l’impératif pour qu’il regagne la Côte d’Ivoire. C’est un retour volontaire. Pour la plupart, ce sont des étudiants, notamment dans des écoles islamiques, des gens qui sont allés pour se perfectionner, en matière de savoir religieux », a expliqué chez RFI Dr Karamoko Gaoussou, directeur des Ivoiriens de la diaspora.

Le Nigéria pour sa part règle les derniers dispositifs. Selon le directeur des missions spéciales de l’Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema), Onimode Bandele à la chaîne Channels TV, l’objectif est d’évacuer environ 2 650 à 2 800 Nigérians, y compris les familles du personnel de l’ambassade ; mais « personne n’a encore été évacué. Il est prévu que les bus commencent à circuler demain matin », précise t-il.

Le Tchad pour sa part va démarrer l’opération d’exfiltration dans la journée, « si les conditions sont remplies », avec 438 ressortissants tchadiens qui attendent de quitter le pays selon le ministre tchadien de la Communication, Aziz Mahamat Saleh. Il a également précisé qu’un convoi partira de la capitale soudanaise par bus avant de rejoindre Port Soudan, à 800 kilomètres à l’Est de Khartoum où des avions seront affrétés.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), on compte depuis le début de ces nouveaux affrontements plus de 420 morts et 3 700 blessés.