En Guinée, les politiques et le FNDC rejettent le cadre de dialogue inclusif

Ce lundi, au siège de l'union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les coalitions politiques ANAD, RPG arc-en-ciel et alliés, CORED et FNDC politique se sont réunies. L'objectif était d'examiner l’arrêté n°2628 du Premier ministre Dr Bernard GOUMOU portant <>.
Dans un décret du 19 Septembre 2022, un cadre de dialogue inter guinéen avait été créé. Et dans un arrêté du 30 Septembre 2022, le premier ministre avait désigné des facilitateurs dont trois anciennes ministres (Dr Makalé Traoré, Hadja Aicha Bah, Mme Joséphine Léno). Ce dialogue devait réunir autour de la table les partis politiques, la société civile et le CNRD pour éviter << la gestion unilatérale >> et renouer avec l’esprit de la charte de la transition.
Toutefois, même s’il a été demandé plusieurs fois, le cadre de dialogue inclusif mis à nouveau en place par le colonel Mamadi Doumbouya ne répond pas aux attentes du FNDC et des partis politiques. Ces derniers l’ont fait savoir au terme d’une rencontre qui a duré près de cinq heures. Ils ont rejeté l’arrêté du Premier ministre.
<< En conséquence, conformément à notre précédente déclaration du 21 septembre 2022, nos Alliances et Coalitions politiques rejettent l’arrêté du Premier ministre. Nul n’a le monopole du devoir patriotique, Mais nos Alliances et Coalitions qui représentent plus de 95% des suffrages exprimés ces dix dernières années et la Junte du 5 Septembre ont en partage la responsabilité de l’équilibre de notre nation. C’est pourquoi, en conscience de leurs obligations vis à vis du peuple guinéen, il leur incombe de définir, de concert, un cadre de dialogue consensuel capable de sortir notre pays paisiblement de la transition pour renouer avec la démocratie et le développement durable. C’est dans cette perspective que nos Alliances et Coalitions tendent la main au CNRD dans l’esprit de l’article 77 de la Charte de la transition >>, ont fait savoir les coalitions dans une déclaration.
Le FNDC fidèle à ses principes a également rejeté le cadre de dialogue dans une déclaration. << La Coordination Nationale du FNDC fidèle à ses principes et soucieuse de la réussite de la transition en cours, rejette la désignation des facilitatrices, le format et le contenu de dialogue proposé par le Premier ministre Bernard Goumou >>, a fait savoir le mouvement.
Elle a pour sa part exigé << la libération sans condition du coordinateur national du FNDC et tous les leaders d’opinions et militants pro démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale de Conakry et à l’intérieur du pays ; l’arrêt des harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours; la mise en place d’un cadre de dialogue permanent sous la présidence de la CEDEAO regroupant le CNRD, le Gouvernement, le CNT, les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des Ambassadeurs du G5 ; le FNDC souhaite que les questions liées notamment à la durée de la transition, à la nouvelle constitution, au code électoral, à l’organe de gestion des élections et au fichier électoral ainsi que le droit à la justice pour les victimes de la lutte contre le 3ème mandat et des manifestations pour le retour à l’ordre constitutionnel soient principalement les thématiques à discuter lors du dialogue ; le FNDC exige la publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition ; le FNDC exige la levée immédiate de l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques ; le FNDC exige le respect des droits de l’Homme >>.

le gouvernement pour sa part a fait savoir que tout le long du processus, aux côtés du Premier ministre sera le médiateur de la CEDEAO Thomas Boni Yayi. selon Mory Condé, ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, les ambassadeurs du G5 Guinée seront également présents.