Au Mali les femmes peinent à tirer bénéfice de la transformation du karité

Le Mali est l'un des premiers producteurs du monde, avec le Nigeria et le Burkina Faso du beurre de Karité. Mais malgré la forte demande, les femmes qui produisent le produit ont du mal a en tirer des bénéfices. 
Au Mali, la forte production de beurre de karité peut représenter pour les femmes un emploi à plein temps tout au long de l’année, conduisant à une certaine autonomie financière. L’Alliance globale du karité (AGK) indiqué d’ailleurs que seize millions d’Africaines réparties du Sénégal au Soudan du Sud vivent ou survivent de sa récolte, essentiellement en milieu rural. Et Le Mali est l’un des premiers producteurs mondiaux de ce produit, avec le Nigeria et le Burkina Faso.
Le Karité utilisé notamment dans l’alimentaire (chocolat, biscuits) et les cosmétiques (crèmes), a explosé ces dernières années. Mais le profit ne suit pas forcément la forte demande comme en témoignent les femmes de la coopérative de productrices de beurre de karité de la commune rurale de Siby (COOPROKASI).
<< Lorsque les femmes font leurs ventes, elles en tirent un revenu leur permettant un peu d’autonomie financière … Mais l’une des difficultés est le manque d’accompagnement et le manque de moyens >>, explique Assitan Kone Camara, présidente de la coopérative. Elles demandent donc des formations et des appuis financiers, notamment pour la commercialisation.
Le COOPROKASI compte près de 1.000 femmes qui y travaillent. Selon VOA Afrique, les salariées permanentes de la coopérative gagnent l’équivalent du salaire minimum chaque mois, soit environ 45.000 francs CFA (70 euros), alors que les temporaires sont payées à la tâche. Afin de changer la donne, Daouda Keita, maire de la commune estime qu’il << est crucial d’appuyer cette structure pour la moderniser >>.
Le karité est un arbre qui pousse uniquement en Afrique. Son fruit est récolté quasiment uniquement par les femmes.