Au Gabon, les maires d’Afrique centrale repensent la foresterie urbaine

Ces 27 et 28 septembre, Libreville, la capitale gabonaise accueille une rencontre des maires des pays d’Afrique centrale. Objectif: Bâtir une vision commune en matière de gouvernance de la foresterie urbaine.
Ce sont plus de 40 maires et représentants des villes du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon et du Tchad qui seront présents sur invitation de Christine Mba Ndutume maire, Présidente de l’Association des Collectivités et Communes d’Afrique Centrale (AVCAC) et membre du Bureau de l’AIMF. Réunis pour deux jours, ils discuteront de la protection des forêts, des écosystèmes des villes et de ses banlieues. Le sujet reste brûlant surtout avec la menace de disparition des forêts protégées et la dégradation poussée de la végétation.
Selon Baudelaire Ekoumajou, expert camerounais en foresterie urbaine, les villes n’arrêtent pas de grandir. << D’ici à 2050, près de 75% de la population mondiale vivra en milieu urbain. C’est une réunion qui va permettre aux maires africains de partager les connaissances sur cette problématique de communalisation des forêts ; participer au classement et à l’aménagement des forêts et à la conservation des écosystèmes forestiers. C’est important pour le cadre de vie des populations et pour la séquestration du carbone >>, a-t-il expliqué.
Les conclusions de cette rencontre co-organisée par l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Union européenne (UE) seront présentées en présentées en novembre à la COP27 en Égypte. << Ces deux journées de travail permettront aux villes d’Afrique centrale d’avancer ensemble sur ces questions, en s’appuyant notamment sur l’expérience de la communalisation des forêts du Cameroun, sur l’expertise des villes mais aussi sur celle des universitaires et de la COMIFAC (Commission des Forêts d’Afrique Centrale). Avec, pour objectif, d’identifier les axes stratégiques d’une feuille de route commune >>, a précisé l’AIMF.
Elisabeth Zézé Guilavogui