Au Burkina Faso, le Coup d’Etat acté après plusieurs heures de tirs

Depuis 4h30, des tirs nourris se sont fait entendre à Ouagadougou, capitale du pays. Ces tirs en plus de semer la confusion laissaient planer une possibilité de coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. C'est désormais consommé.
Le Burkina Faso va entamer une autre transition. La junte du président Damiba arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier dernier n’a finalement pas tenu face à ces adversaires. Elle a été renversé par le capitaine Ibrahima Traoré qui est désormais le nouvel homme fort du pays. Celui-ci prend la tête du MPSR, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, été instauré lors du précédent coup d’Etat. L’annonce a été faite via une déclaration lue à la télévision nationale par un groupe de militaires.
Ceux-ci ont annoncé la destitution du lieutenant-colonel Damiba, la dissolution du Gouvernement, de la charte de la transition et la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre. Les frontières terrestres et aériennes sont fermées à partir de minuit heure locale. Un couvre-feu est également instauré, entre 21 heures et 5 h du matin. La déclaration indique aussi que toute activité politique est suspendue et que les forces vives de la nation seront bientôt convoquées pour rédiger une nouvelle charte de transition afin de désigner un nouveau président civil ou militaire. La nouvelle junte affirme qu’elle veut poursuivre l’idéal commun du peuple burkinabè qui est de restaurer la sécurité et l’intégrité du territoire.
Alors que le sort du président Damiba n’a pas été révélé, l’équipe du capitaine Traoré rassure la communauté internationale : les engagements du Burkina seront respectés << notamment les droits humains >>.