Maroc: un financement de 100 millions de dollars approuvé par la Banque Mondiale

100 millions de dollars en faveur d'un Programme d’appui à la Commune de Casablanca, en prolongement de 200 millions du programme initial approuvé en 2017, c'est le montant que Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui. Cette somme qui vient en appui sera dirigé vers la viabilité des finances publiques, l’inclusion sociale et la résilience face aux changements climatiques. 
Rendre la ville plus compétitive, vivable pour ses habitants et attractive pour les investisseurs, c’est l’objectif de ce programme qui se tient dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca (PDGC). Il permettra également d’étendre l’impact du programme sur le développement et d’accélérer la reprise après le passage du COVID-19 à Casablanca, tout en garantissant un modèle de développement durable, résilient et inclusif pour la ville.
«Le programme initial a produit des résultats tangibles en dépit de la pandémie et des confinements qui l’ont ponctuée, mettant à rude épreuve les recettes de la commune. Ce financement supplémentaire permettra de consolider les réformes lancées dans le cadre du programme initial, d’accompagner la reprise économique de la ville de Casablanca au sortir de la COVID-19 et de mieux gérer les pressions inflationnistes mondiales actuelles », a expliqué Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.
Pour Chaymae Belouali, coresponsable du projet, l’exemple de Casablanca pourrait être utile à d’autres communes avec des défis similaires, notamment avec les résultats obtenus en termes de recettes propres, de mobilisation de capitaux privés et de modernisation de l’administration entre autres. « Ces réformes peuvent être transposées dans d’autres villes et à l’échelon national. C’est ce que nous constatons déjà pour certains volets du programme », a-t-il précisé.
« Le financement supplémentaire de la Banque mondiale va promouvoir une gestion avisée des recettes et des dépenses par la municipalité, renforcer la résilience de la ville face aux aléas climatiques et contribuer aux objectifs de réduction des émissions à long terme. Face à l’essor de la population à Casablanca, ce financement soutiendra la volonté des autorités de fournir des services de base avec un souci de durabilité et d’efficacité. L’intégration des actions climatiques dans le cadre d’une approche plus large de prestation de services favorisera le passage à un modèle de croissance urbaine résiliente, durable et inclusive », a ajouté Sateh Chafic El-Arnaout, second coresponsable du projet.
Elisabeth Zézé Guilavogui