Le Mali se retire du G5 Sahel et dénonce des « manœuvres d’un État extra-régional »

Dans un communiqué rendu public dimanche, le gouvernement malien annonce retirer le pays du G5 Sahel.

Les autorités maliennes ont annoncé dimanche le retrait du pays du G5 Sahel et de sa force anti-djihadiste : « Le gouvernement du Mali décide de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris la Force conjointe » anti-djihadiste », a indiqué le gouvernement de la transition dans un communiqué.

Cette décision ne concerne pas que les relations bilatérales avec les pays du G5 Sahel qui elles « restent maintenues » selon une note lue par le colonel Abdoulaye Maiga, ministre malien de l’Administration territoriale. Les autorités maliennes ne supportent pas que la conférence des chefs d’États de l’organisation, initialement prévue en février 2022, ne soit toujours pas organisée. Cette rencontre devait « consacrer le début de la présidence malienne du G5 ».

Plus loin, Bamako indique que « L’opposition de certains États du G5 Sahel à la présidence du Mali est liée aux manœuvres d’un État extrarégional visant désespérément à isoler le Mali ». Un État sans doute que certains considèrent comme la France.

À rappeler que le Mali a mis fin aux accords de 2013 et 2020 fixant la présence de la force anti-djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France. De plus, la justice malienne vient de convoquer le ministre français des affaires étrangères dans une affaire pour « atteinte aux biens publics. »