A Nairobi, les travaux ont débuté tard ce mercredi alors qu’ils étaient prévus pour mardi. Et pour cause, plus de 80 représentants de groupes armés et de la société civile des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu n’ont atterri à Nairobi que mardi, à la mi-journée. Alors que le groupe rebelle du M23 n’a pas été invité, plus de quarante groupes armés de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sont tout de même représentés ainsi qu’une centaine de délégués de la société civile. A la mi-journée du mardi, la délégation de Kinoise était pour sa part partiellement arrivée. Avec ce retard, une première session de facilitation a eu lieu en fin de journée mardi. Et c’est ce mercredi que commencent les réelles discussions.
S’exprimant ce mercredi devant les délégués, Uhuru Kenyatta, facilitateur a rappelé que ce dialogue était intercongolais et qu’il ne voulait pas entendre parler d’autres pays au cours des discussions. << L’ancien président a aussi insisté sur le besoin de se concentrer sur les solutions, et non sur les reproches, lors des échanges ; il a même conclu son discours en invitant les participants à se lever et à serrer la main de leur voisin, ce qu’ils se sont empressés de faire >>, rapporte RFI.
Le professeur Serge Tshibangu, mandataire de Kinshasa pour cette discussion, a pour sa part appelé les groupes armés à s’engager sur trois points : cesser les hostilités, permettre un accès humanitaire sans entrave, et rejoindre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion des anciens combattants (PDDRC-S), au cœur des échanges cette semaine.
Les deux principaux objectifs de ces travaux de dialogue sont : obtenir une feuille de route pour ramener la paix dans l’est de la RDC et mettre en œuvre le PDDRC-S. Les discussions devraient officiellement durer jusqu’au samedi 3 décembre, mais l’organisation évoque déjà une prolongation. Les délégués présents vont être répartis en groupes de travail, par province.