En Guinée, le FNDC à nouveau dans la rue pour une manifestation citoyenne et pacifique le 16 février

Le 16 février 2023, le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) projette une nouvelle manifestation dans le Grand Conakry. Pour le mouvement anti-troisième mandat, l'objectif reste le même : dénoncer la gestion unilatérale de la transition et demander un retour rapide à l'ordre constitutionnel. 
« La Coordination Nationale du FNDC, fidèle à ses principes, déterminée à sauvegarder les acquis démocratiques chèrement acquis par le vaillant peuple de Guinée, mais surtout soucieuse de la réussite de la transition en cours, informe l’opinion nationale et internationale qu’elle organisera une manifestation citoyenne et pacifique le Jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry », annonce la plateforme.
La nouvelle est tombée sans surprise car déjà, plusieurs signes laissaient entrevoir une nouvelle manifestation. L’arrestation récente de Billo Bah, responsable des antennes du FNDC aurait-elle été la goutte de trop ? L’on ne saurait le dire. Toutefois, pour le FNDC, impossible de laisser les autorités de la junte au pouvoir se reposer alors qu’ils ne participent pas à la gestion de la Transition. Ainsi donc, le 16 février, le mouvement appelle à une mobilisation massive pour exiger des revendications au CNRD.
Ce sont:
– La libération sans condition des otages que sont le coordinateur national du FNDC, les responsables des opérations et des antennes du FNDC ainsi que tous les leaders politiques, d’opinions et militants pro démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale de Conakry et à l’intérieur du pays ;
– L’arrêt des harcèlements et poursuites judiciaires fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours ;
– La levée immédiate de l’interdiction des manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national ;
– La mise en place d’un cadre de dialogue fécond sous la présidence de la CEDEAO regroupant le CNRD, le Gouvernement, le CNT, les partis politiques et les représentants de la société civile en présence des Ambassadeurs du G5 ;
– L’inscription dans l’agenda du dialogue, des questions liées à la durée de la transition, à la nouvelle constitution, au code électoral, à l’organe de gestion des élections et au fichier électoral ainsi que le droit à la justice pour les victimes des manifestations sous le CNRD;
– La publication de la liste nominative des membres du CNRD et la déclaration des biens des autorités de la transition ;
– Le respect des droits et libertés fondamentaux ;
– L’ouverture d’une enquête indépendante placée sous l’égide des Nations Unies afin de traduire devant les juridictions compétentes les auteurs et commanditaires des crimes et exactions perpétrés ;