Côte d’Ivoire : le gouvernement Ouattara veut restreindre la liberté de la presse et l’usage du numérique

Face à la floraison des influenceurs sur les réseaux sociaux, les autorités ivoiriennes veulent mettre de l'ordre.

Le gouvernement ivoirien veut mettre de l’ordre dans les métiers de la presse et de la communication audiovisuelle. Cette initiative viendra ainsi répondre à la lutte contre les mauvaises informations et la théorie du complot selon les autorités ivoiriennes. Mais face à la multitude d’influenceurs, blogueurs et cyber-activistes que regorge ce pays d’Afrique de l’ouest, la perception de la décision est toute autre. Certains redoutent une atteinte pour leur liberté d’expression.

Le gouvernement a déjà entrepris le 9 mars l’adoption en conseil des ministres de deux projets de lois destinés aux acteurs de la communication. Ces lois viennent apporter une nouvelle modification aux lois n° 2017-867 et n° 2017-868 du 27 décembre 2017 portant « régime juridique de la presse et régime juridique de la communication audiovisuelle ». L’objectif affiché dans cette modification est d’« assurer une régulation efficiente des mécanismes nouveaux et croissants de communication publique ». Les remarques partent des contenus inadaptés aux mineurs à l’incitations à la haine, à la xénophobie à la discrimination ethnique, sociale et religieuse ou à la provocation publique a affirmé le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly chez nos confrères de JA.

Des observateurs voient en ce projet une sorte d’épée de Damoclès sur la tête des influenceurs et cyber-activistes. Cette mesure est considérée comme une stratégie du gouvernement consistant à étouffer les voix dissonantes du régime.

En attendant l’application ou le rejet de cette lois, les principaux concernés continuent d’exercer.