Kamto a particulièrement pointé du doigt les changements inexplicables apportés aux listes électorales, notamment au sein de la diaspora camerounaise. « Il y a moins de 20 000 Camerounais inscrits dans toute la diaspora, et ce qui nous interpelle, c’est qu’on a soustrait encore 364 électeurs de ces 19 000 sans nous dire quand et comment », a-t-il déclaré. Selon lui, aucune opération d’inscription n’a eu lieu dans la diaspora depuis août 2018 jusqu’à 2024, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur la gestion du processus électoral.
Le leader du MRC a également souligné l’obligation légale du directeur général d’Elecam de publier la liste des électeurs inscrits, comme le stipule l’article 80 du code électoral camerounais. Il a de plus évoqué l’implication de deux sociétés allemandes dans la refonte du fichier électoral, en affirmant que celles-ci n’ont jamais respecté les termes de leur contrat. Pour Kamto, ces manquements justifient un audit en profondeur du fichier électoral : « Ces institutions allemandes-là n’aident pas le Cameroun. Elles exécutent un contrat, mais nous voulons qu’elles le fassent selon les standards internationaux. »
Kamto a insisté sur la faisabilité de cet audit, indiquant que le Cameroun dispose des compétences techniques internes nécessaires pour mener à bien une telle opération. « Si l’État veut faire auditer le fichier électoral, ce n’est pas compliqué », a-t-il affirmé.
Le MRC craint que de telles irrégularités ne conduisent à des troubles à l’ordre public. Le parti estime que la transparence et l’intégrité du processus électoral sont essentielles pour garantir une transition démocratique et éviter des tensions dans le pays. Kamto et son parti continuent de militer pour que les élections se déroulent dans la paix et dans le respect des règles, afin de permettre au peuple camerounais de s’exprimer librement par les urnes.
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