« Entre 3500 et 4000 cedis le sac, si le prix avait été à cette hauteur, cela n’aurait pas réglé tous nos problèmes, mais on aurait au moins pu gérer. Ce n’est pas ce qui a été retenu : les producteurs sont donc très énervés », a-t-il déclaré. Selon lui, la hausse du prix des engrais, du carburant et des produits de traitement rend ce nouveau tarif inadéquat pour couvrir les coûts réels des producteurs pour la saison 2024-2025.
Un mécontentement grandissant chez les producteurs
Stephenson Anane Boateng, président de l’Association nationale des producteurs de cacao du Ghana, a lui aussi exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme un manque de dialogue entre le gouvernement et les producteurs. « Le gouvernement considère ses producteurs comme des pantins. À chaque fois qu’ils prennent une décision, ils ne nous incluent pas, ils ne prennent pas en compte nos problèmes », a-t-il dénoncé.
L’absence de concertation entre les autorités et les exploitants agricoles semble exacerber les tensions. Les producteurs estiment que cette décision unilatérale ne tient pas compte des réalités du terrain, notamment des augmentations continues des coûts liés à la production de cacao.
Face à cette situation, les deux représentants craignent une aggravation d’un phénomène déjà en hausse : la contrebande de cacao vers les pays voisins. L’an dernier, la production ghanéenne a chuté de plus de 50 %, en partie à cause du trafic illégal du cacao. Si les prix proposés par le régulateur ne sont pas ajustés à la hausse, les producteurs pourraient être tentés de vendre leurs récoltes à des acheteurs étrangers offrant de meilleurs tarifs.
Cette situation risque de fragiliser davantage l’industrie du cacao au Ghana, l’un des principaux moteurs économiques du pays, si des mesures ne sont pas prises pour rétablir la confiance entre les producteurs et le gouvernement.
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