À l’annonce de son décès, l’actuel président Ramaphosa a salué « son engagement inébranlable pour que la justice soit rendue face à ceux qui s’efforcent de saper notre démocratie et de piller nos ressources publiques ». Pravin Gordhan restera une figure emblématique de la lutte contre la corruption en Afrique du Sud, un homme dont le courage et la détermination auront marqué l’histoire du pays.
En tant que ministre des Finances Pravin Gordhan aura laissé une empreinte indélébile sur le pays. Nommé une première fois en 2009 par Jacob Zuma, il s’est rapidement fait remarquer pour son refus de céder face aux dérives budgétaires et financières, s’attirant ainsi les inimitiés au sein du gouvernement. Ne pouvant plus tolérer son intransigeance, Zuma décide de ne pas le reconduire lors de son second mandat en 2014. Mais, un an plus tard, face à la déroute financière du pays, Gordhan est rappelé pour tenter de redresser la situation. En 2017, il est finalement écarté une nouvelle fois et remplacé par un proche de Zuma, dont la nomination a été largement critiquée pour son manque de compétences.
Durant son second passage au ministère, Pravin Gordhan n’a cessé de dénoncer la corruption, contribuant à exposer les pratiques frauduleuses au sein du gouvernement de Zuma. Il témoignera avec force devant la commission d’enquête sur la « capture de l’État », qui visait à examiner l’appropriation des ressources publiques par des acteurs privés sous l’ère Zuma.
Cyril Ramaphosa, successeur de Jacob Zuma, confiera à Gordhan la tâche de ministre des Entreprises publiques, avant que ce dernier ne prenne finalement sa retraite. Jusqu’à la fin, Gordhan est resté un ardent défenseur de la transparence et de la responsabilité publique.
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