La démission du maire Amad a été annoncée par Panyaza Lesufi, président provincial de l’ANC. Selon celui-ci, les partis de la coalition ont accepté la démission d’Amad avec « réticence ». Il a toutefois tenu à rassurer qu’il n’y a pas d’instabilité à Johannesburg. « Nous avons un gouvernement d’unité locale intact, ce n’est pas parce qu’un maire démissionne qu’il y a instabilité», a-t-il précisé.
Le maire démissionnaire a pour sa part affirmé dans une déclaration à la presse que sa démission n’était pas motivée par la peur d’être évincé par une motion de censure, notant que cela fait partie d’un processus visant à stabiliser la ville de Johannesburg. Le parti ActionSA a de son côté déclaré qu’il espère que cette démission attendue depuis longtemps ouvrira désormais la porte à une coalition stable qui pourrait évincer l’ANC-EFF de la ville.
Thapelo Amad aura tenu moins de 100 jours à la tête de la plus grande ville et capitale économique de l’Afrique du Sud. Il avait été élu en janvier dernier, grâce à l’aide du Congrès national africain (ANC au pouvoir), des Combattants de la liberté économique (EFF- opposition) et de l’Alliance patriotique. Mais plusieurs voix se sont récemment élevées appelant à sa démission, et beaucoup expriment un manque de confiance en sa capacité à diriger la ville. Le parti ActionSA a pour sa part déposé une motion de censure contre Thapelo Amad et la présidente de la ville, Colleen Makhubele. Cette motion devrait être débattue ce mardi au Conseil de la ville.