Transition en Guinée : La CEDEAO fermement opposée au délai de 36 mois

En marge de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui s'ouvre demain à New York, la CEDEAO tiendra également un sommet extraordinaire ce jeudi 22 septembre afin de réexaminer la situation de la Guinée et du Mali. En attendant l'ouverture de cette rencontre, premier sommet sous le magistère du président Embalo, le président en exercice de l’institution sous régionale s'est confié chez RFI sur le délai de la transition en Guinée. 
Mamadi Doumbouya
Sur le délai de 36 mois proposé par la junte au pouvoir en Guinée, le chef de l’Etat de la Guinée Bissau a réaffirmé l’opposition de la CEDEAO. << Il n’y a pas de blocage [avec la Guinée] …Je ne pense pas que la junte ait dit 3 ans. Je n’ai pas entendu parler de 36 mois. C’est inacceptable pour la Cedeao, c’est non négociable. Si la junte maintient 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut pas accepter ça. J’étais en Guinée. On a discuté à Conakry, on est arrivé à un consensus. On ne peut pas dépasser les 24 mois. Les 36 mois ne sont pas négociables pour la Cedeao. On ne peut pas banaliser la Cedeao. Il y a des principes que tout le monde doit suivre >>, a déclaré Umaro Sissoco Embalo.
La Guinée pour sa part vient d’annoncer la création d’un cadre de dialogue inclusif avec des facilitateurs nationaux. Si pour d’aucuns c’est un moyen pour la junte d’amadouer la CEDEAO, d’autres pensent qu’il n’existe aucun rapport.