Le 13 dernier, les autorités de la transition guinéenne déclaraient : « Toute manifestation sur la voie publique, de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme, sont interdites pour l’instant jusqu’aux périodes de campagne électorales ». Une décision tout de suite rejetée par la classe politique et les acteurs de la société civile. Ces derniers ayant projeté de manifester le 23 juin 2022, le Premier ministre Mohamed Béavogui a fait un pas lundi « J’appelle toutes les forces vives de la nation autour de la table du dialogue ». Dans la foulée, le FNDC a annoncé suspendre la marche prévue jeudi et observer une « trêve d’une semaine ».
Face à ces rebondissements, l’association guinéenne de sciences politiques (AGSP) a voulu connaitre l’opinion des guinéens à travers un sondage. Que pensent les Guinéens de la tenue des manifestations politiques ? Quelle en est leur perception ?
Sur les 1090 personnes interrogées dont 789 hommes et 301 femmes à Conakry, 67,16 % affirment connaitre le FNDC. Interrogés sur leurs soutiens à la marche annulée du 23 juin 2022, « une petite majorité (51,65%) se déclare « en soutien » ou « en sympathie ». A contrario, 22,39% affirment « être indifférents » quand 15,60% y sont « opposés » ».
Par ailleurs selon ce sondage, les intentions de manifester sont plutôt « faibles ». Seulement 29,72% affirment « je participerai à la marche ». Alors que plus de 54% déclarent ne pas vouloir participer à la manifestation du 23 juin si elle avait lieu.