Procès du 28 septembre : voici les charges retenues contre les accusés

 Après 22 mois d’audience, le verdict du procès des massacres du 28 septembre est désormais rendu ce mercredi 31 juillet. 

Le procès du massacre du 28 septembre 2009, un événement tragique de l’histoire récente de la Guinée, avance avec des développements significatifs. Des charges de crime contre l’humanité ont été retenues contre plusieurs accusés, marquant une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes et leurs familles.

Charges retenues pour responsabilité individuelle

Les accusations de crime contre l’humanité pour responsabilité individuelle concernent cinq accusés :

  • Marcel Guilavogui
  • Mamadou Aliou Keita
  • Claude Pivi 
  • Paul Massa Guilavogui
  • Blaise Goumou

Ces individus sont tenus responsables de leurs actes personnels lors des événements du 28 septembre 2009, qui ont vu des centaines de personnes tuées et de nombreuses femmes violées lors d’une manifestation pacifique à Conakry.

Charges retenues pour responsabilité des chefs militaires et autres supérieurs hiérarchiques

En outre, des charges de crime contre l’humanité sont également retenues contre trois autres accusés pour leur responsabilité en tant que chefs militaires et supérieurs hiérarchiques :

  1. Moussa Tiégboro Camara – Accusé de meurtres, assassinats, coups et blessures volontaires, pillages, et autres crimes.
  2. Aboubacar Sidiki Diakité « Toumba » – Accusé de crimes contre l’humanité.
  3. Moussa Dadis Camara – Accusé de crimes contre l’humanité.

Ces chefs militaires sont accusés non seulement d’avoir commis des crimes, mais aussi d’avoir exercé un commandement et une autorité qui ont facilité les atrocités commises ce jour-là.

Accusés déclarés non coupables

D’autre part, certains accusés ont été déclarés non coupables des faits qui leur sont reprochés et les renvoient des fins de poursuites non imputables :

  • Ibrahima Camara « Kalonzo »
  • Cécé Raphaël Haba
  • Mamadou Chérif Diaby
  • Alpha Amadou Baldé – Actuellement en fuite.

Extinction des procédures pour cause de décès

Les procédures contre les personnes suivantes ont été éteintes en raison de leur décès :

  • Mamadouba Camara « Toto »
  • Sambarou Diamankan

Ce procès, suivi de près par la communauté internationale et les défenseurs des droits humains, est un pas important vers la justice et la réconciliation en Guinée. Il vise à rendre des comptes pour les atrocités commises et à offrir un certain degré de clôture aux victimes et à leurs familles. La poursuite de ces procédures judiciaires envoie un message fort contre l’impunité et souligne l’importance de la responsabilité individuelle et hiérarchique dans les crimes de masse.

Le monde entier observe avec attention l’issue de ce procès, espérant qu’il servira de précédent pour prévenir de futures violations des droits humains en Guinée et ailleurs.