Mandat d’arrêt contre Poutine : l’Afrique du Sud dans le dilemme 

L'Afrique du Sud doit accueillir en août un sommet des Brics en présence du président russe Vladimir Poutine. Mais un mandat d’arrêt international a été décerné contre lui. Et selon les autorités de Pretoria, ce mandat leur met des bâtons dans les roues.
« Tous les chefs d’Etat devraient assister au sommet. Mais maintenant, nous avons des bâtons dans les roues avec ce mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale… Ce que cela impose, c’est d’autres dispositions, pour voir comment cela va être pris en compte, et ces dispositions sont en cours. Une fois qu’elles auront été prises, les annonces nécessaires seront faites », a déclaré lors d’une conférence de presse Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
L’Afrique du Sud doit accueillir en août un sommet des Brics. Le groupe de pays réunit l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et la Russie. Pretoria entretient de bons liens avec Moscou, en témoignent les exercices navals avec la Russie et la Chine au large de ses côtes en février dernier.
Toutefois, le pays est membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis en mars un mandat d’arrêt contre le président russe pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit russo-ukrainien. En tant que membre, le pays est censé arrêter le président russe à son arrivée sur son territoire. Plusieurs partis dont celui communiste sud-africain, allié du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir ont déjà exhorté le gouvernement à accueillir Vladimir Poutine et à se retirer de la CPI. Le parti d’opposition Alliance démocratique (DA) a pour sa part appelé à ce que Vladimir Poutine soit arrêté.