Il faut « que les autorités pensent à nous », s’est lamentée une femme, après une marche à laquelle ont participé plusieurs dizaines de personnes dans les rues de Bankass ce mardi pour réclamer la sécurité. « On a massacré tous nos proches. J’ai perdu mes deux enfants. Je n’ai plus de raisons de vivre. Regardez vous-mêmes : nous sommes martyrisés, violentés, abandonnés », a-t-elle ajouté avant d’éclater en sanglots.
Selon des sources sûres, les manifestants avaient bloqué la route nationale qui mène à Mopti quand un collectif » composé d’élus et de représentants de la société civile » décrétait la « désobéissance civile » jusqu’à nouvel ordre pour se faire entendre. « A part la santé, tous les services publics ont été bloqués. Presque personne n’a travaillé », précise un des jeunes leaders du collectif.
A la suite de ce massacre, trois jours de deuil national avaient été décrété et le gouvernement a dépêché mardi sur les lieux, une délégation de quatre ministres conduite par le colonel Ismaël Wagué. Un responsable policier a rapporté à l’AFP que de nouvelles dépouilles ont été retrouvées.
Elisabeth Zézé Guilavogui









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