Dans le cadre de ses efforts pour améliorer la mobilité intérieure et surmonter les défis liés à son enclavement géographique, le gouvernement malien a approuvé la création de « Mali Airlines SA ». Cette décision, entérinée lors d’un Conseil des ministres, s’inscrit dans le plan 2023 du ministère des Transports visant à relancer le secteur aérien du pays.
Cette initiative marque une nouvelle tentative de doter le Mali d’une compagnie aérienne nationale, après l’arrêt des opérations de la précédente compagnie, Air Mali. La création de « Mali Airlines SA » veut atténuer les impacts économiques de l’enclavement du pays, notamment en améliorant l’accessibilité des régions intérieures, comme le septentrion.
Améliorer l’Accessibilité et la Sécurité
Le transport aérien est actuellement considéré comme l’option de transport la plus sûre au Mali, surtout dans les zones où l’insécurité et le manque de routes posent des défis importants. Cependant, le développement du transport aérien en Afrique est freiné par le coût élevé des billets d’avion, un obstacle que le gouvernement malien espère surmonter en développant une compagnie nationale efficace et abordable.
La création de « Mali Airlines SA » vise à renforcer l’intégration des régions maliennes, à stimuler le développement économique et à améliorer la mobilité pour les citoyens et les entreprises. Le gouvernement de transition s’engage à garantir que la nouvelle compagnie aérienne contribuera à la croissance économique et facilitera les échanges tant nationaux qu’internationaux.
Bien que le potentiel de « Mali Airlines SA » soit prometteur, des défis subsistent, notamment la nécessité d’assurer la sécurité des vols et de maintenir des tarifs compétitifs pour les passagers. Le succès de ce projet dépendra de la capacité du gouvernement et de ses partenaires à surmonter ces obstacles tout en capitalisant sur l’opportunité de relancer le secteur aérien malien.
Par ailleurs, le projet suscite les interrogations de professionnels du secteur concernant les financements. Le pays étant confronté à une crise économique d’envergure, où Bamako va-t-il trouver l’argent pour réaliser ce projet ?