Au sein du centre hospitalier de Kavumu, des centaines de personnes atteintes du nouveau variant du Mpox attendent une prise en charge médicale. L’arrivée des vaccins marque un tournant décisif dans la lutte contre la maladie, ravivant l’espoir de nombreux malades.
Un corps médical sous pression, mais optimiste
Les médecins, submergés par l’afflux de patients ces derniers jours, travaillent désormais sans relâche pour contenir la propagation du virus. Robert Musole Mulambamumba, médecin et directeur du Centre Hospitalier de Kavumu, explique : « Nous avons déjà enregistré 8 décès sur les 800 patients que nous traitons ici. Mais l’arrivée des vaccins devrait permettre de ralentir, voire stopper la propagation de cette épidémie. » Le Dr Mulambamumba souligne également la saturation de sa structure, conçue pour accueillir 20 patients par jour, mais débordée par l’ampleur de la crise sanitaire.
Des patients soulagés
Pour Chanceline Cidoro, patiente atteinte du nouveau variant du Mpox, l’arrivée des vaccins est une véritable bénédiction. « Depuis que j’ai contracté cette maladie, j’étais très inquiète. Aujourd’hui, je commence à guérir et je me sens un peu mieux. Je n’arrivais pas à manger, mais avec les médicaments, je retrouve l’appétit. Il ne reste plus que les boutons sur mes jambes », confie-t-elle avec un léger sourire.
Les autorités en première ligne
Jean-Jacques Elakano, vice-gouverneur de la province du Sud-Kivu, a présidé la cérémonie de réception des vaccins au Centre de Distribution Régional. Il a exprimé sa gratitude envers la Banque Mondiale et l’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire pour leur soutien rapide et efficace. Le vice-gouverneur a également exhorté la population à respecter scrupuleusement les gestes barrières pour limiter la propagation du virus. « Je vous exhorte à respecter les mesures barrières. Évitez les contacts physiques rapprochés, lavez-vous régulièrement les mains avec du savon ou utilisez des gels hydroalcooliques. Et surtout, préparez et cuisez correctement les aliments », a-t-il rappelé avec insistance.
Le Sud-Kivu, épicentre de l’épidémie en RDC, compte près de 5000 cas recensés et 31 décès. L’arrivée des vaccins constitue donc un tournant crucial dans la lutte contre cette nouvelle menace sanitaire.