Au Maroc, naissance d’une ligue des écrivaines d’Afrique

Ce jeudi, à Rabat au Maroc, la Ligue des écrivaines d’Afrique a tenu son Congrès constitutif en présence d’une centaine de conférencières venues d’une quarantaine de pays africains dont le Maroc, ainsi que de ministres, politiques, diplomates et intellectuels.
Ce Congrès a été organisé à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) sous le slogan « Pour renforcer les voies de partenariat culturel africain ». Sa cérémonie de lancement a réuni le gratin de la culture africaine pour célébrer la naissance de cette nouvelle structure qui se veut un canal de coopération culturelle Sud-Sud et un porte-voix de la créativité africaine au féminin dans le monde.
« L’Afrique doit être aujourd’hui fière de ses femmes combattantes qui la font avancer chaque jour grâce à leur dévouement et leur ténacité, bravant pour cela tous les obstacles et les difficultés », a déclaré le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication marocain Mohamed Mehdi Bensaid.
Pour la ministre de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille Aawatif Hayar, la création à Rabat de la Ligue des écrivaines d’Afrique est un événement qui restera dans les annales puisqu’il coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. « Aujourd’hui, c’est l’histoire du continent qui est en train d’être écrite par ses propres femmes », a-t-elle exprimé. La ministre a formulé le souhait de voir la Ligue enrichir la production culturelle et académique africaine.
Le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane a pour sa part indiqué que « les femmes africaines, qu’elles soient écrivaines, artistes, sportives, scientifiques ou femmes d’affaires, n’ont plus rien à prouver: elle sont aujourd’hui connues et reconnues à l’échelle de leurs pays respectifs, de leur continent et du monde et elles défraient régulièrement la chronique par leurs admirables exploits qui sont primés dans les grands fora internationaux ».
Pour soutenir la Ligue, il a annoncé la mise en place prochaine d’une bibliographie regroupant les productions des écrivaines membres de la Ligue, et fait état de la signature de conventions de partenariat avec les Bibliothèques nationales de plusieurs pays d’Afrique dans le but de promouvoir les arts, les littératures et le patrimoine du continent.
Badia Radi, présidente de la Ligue des écrivaines du Maroc et présidente du comité préparatoire du Congrès constitutif de la Ligue des écrivaines d’Afrique a précisé que la nouvelle structure vient consolider les liens de fraternité et renforcer les partenariats et les compétences en matière de développement humain et culturel. Elle a ajouté que sa mise en place a nécessité des mois de préparation et de concertation.
La Ligue a décidé donc de faire du 9 mars une journée de célébration de l’écrivaine africaine qui représente un « porte-flambeau d’une culture sans frontières et d’un continent africain de paix, de pluralisme et de vivre-ensemble auquel nous aspirons tous ».
Le Congrès qui durera deux jours sera marqué par la ratification du projet de la Ligue des écrivaines d’Afrique et se conclura par l’annonce de la présidente du bureau permanent de la Ligue des écrivaines d’Afrique au Maroc et des présidentes des ligues locales des écrivaines d’Afrique.