Au Kenya, la KRA annonce un dispositif technique d’évaluation du trafic voix, Internet et SMS

Afin de lever tout doute sur les soupçons de volatilisation d'une partie des taxes des opérateurs télécoms, l’Autorité fiscale du Kenya (Kenya Revenue Autority, KRA, l’équivalent de la Direction Générale des Impôts) annonce qu’il va se doter de son propre dispositif technique d’évaluation du trafic voix, Internet et SMS.
« Nous ne voulons pas nous fier aux informations fournies par les opérateurs télécoms. Nous voulons y aller et voir par nous-mêmes afin que la déduction puisse être effectuée quotidiennement ; Nous avons déjà déployé la technologie dans le secteur des paris et nous avons constaté des gains massifs », a déclaré Githii Mburu, le patron de la Kenya Revenue Autority qui  compte sur son «mouchard» pour combattre la fraude et récupérer la partie de l’assiette de l’impôt qui lui échapperait.
Cette annonce du fisc kényan intervient dans le cadre du plan de redressement économique que le gouvernement kényan a intégré dans la loi de finances. Celui-ci vise selon Afrimag la mobilisation de recettes de l’ordre de 3.000 milliards de shillings (24,1 milliards de dollars US) voire, 4.000 milliards de shillings. Ceci permettrait de mobiliser suffisamment de revenus «afin  d’alléger le fardeau de la dette du Trésor», selon la KRA.
Sans s’en formaliser, Peter Ndegwa, PDG de l’opérateur de téléphonie mobile Safaricom prévient la KRA que s’il y’a  des changements que l’autorité veut apporter concernant la surveillance des portefeuilles, « ceux-ci doivent être autorisés par la loi».