<< Dans la prochaine Constitution de la Tunisie, nous ne parlerons pas d’un Etat dont la religion est l’islam mais (de l’appartenance de la Tunisie) à une Oumma (nation) dont la religion est l’islam. La Oumma et l’Etat sont deux choses différentes >>, a déclaré le président Saied à l’aéroport de Tunis. L’ébauche de cette nouvelle constitution a été remise au président hier au palais présidentiel de Carthage par Sadok Belaid, président de la Commission nationale consultative pour une nouvelle République, en charge de la rédaction du texte.
La constitution actuelle avait instauré un système hybride, source de conflits récurrents entre les branches exécutives et législatives. Dans son premier article adopté en 2014, la constitution indiquait que la Tunisie << est un Etat libre, indépendant et souverain, l’islam est sa religion, l’arabe sa langue et la République son régime >>. Dans son préambule, la Constitution de 2014 évoque << l’appartenance culturelle et civilisationnelle (du peuple tunisien) à la Oumma arabe et islamique et son identité arabe et islamique >>.
La nouvelle Constitution doit remplacer celle de 2014. Pour l’opposition et des organisations de défense des droits humains, Kais Saied cherche à faire adopter un texte taillé sur mesure pour lui.
Elisabeth Zézé Guilavogui
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