Le procès pour diffamation de l’opposant à Macky Sall a été renvoyé pour la troisième fois ce jeudi au 30 mars. Ceci, à la demande de ses avocats qui invoquent deux raisons.
La première selon Maître Joseph Étienne Ndione, membre du collectif est le fait que trois nouveaux avocats étrangers aient été appelés sur le dossier, et qu’il leur a été impossible de rencontrer hier Ousmane Sonko qui était bloqué à son domicile.
Toujours selon l’avocat, la seconde raison est le fait qu’Ousmane Sonko et l’un de ses avocats ont inhalé des gaz lacrymogènes sur le trajet du convoi ce matin vers le tribunal. « L’opposant a été examiné par un médecin qui a établi un certificat médical. L’avocat Me Ciré Cledor Ly, lui, a été évacué du palais de justice », précise RFI.
L’opposant est poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang pour diffamation, mais dénonce une « instrumentalisation de la justice » pour l’éliminer de la course à la présidentielle de février 2024. Celui-ci à la sortie de l’audience a accusé Sonko de faire du « théâtre » afin de ne pas répondre à la justice.
Dans la journée, plusieurs secteurs de la ville de Dakar ont enregistré des heurts entre partisans de l’opposition et forces de l’ordre avec gaz lacrymogènes, jets de pierre et bus brûlés. Ousmane Sonko qui refusait l’itinéraire des forces de sécurité pour se rendre au tribunal a été extrait de son véhicule pour être amené au palais de justice par la police.