A paris, l’art contemporain africain valablement représenté 

Jusqu’au dimanche 23 octobre au Carreau du Temple en plein cœur du Marais à Paris, l'Afrique est exposée à travers la foire Akaa. Cet événement est consacré aux scènes artistiques d’Afrique et de ses diasporas en France.
« On a un vrai retour en force des galeries du continent. Le marché de l’art international est fort en Occident, donc je pense que c’est essentiel et incontournable que le marché de l’art contemporain d’Afrique se joigne à ce marché… D’ailleurs, je pense que c’est ce dialogue qui fait que quand on parlait avant de mode, bah non, aujourd’hui on est toujours là, aujourd’hui on se renforce, on va bientôt ne plus parler de marché émergent, on va parler de marché stabilisé dans un contexte où effectivement c’est dur pour beaucoup, où le monde se referme sur lui-même. L’art s’en sort toujours très bien, parce qu’on a tous besoin d’art », s’est réjouit Victoria Mann, directrice de la foire.
Cette 7e édition de la foire réunit près d’une quarantaine de galeries et plus de 130 artistes. Abdoulaye Konaté, auteur d’une installation monumentale et présent à la foire fait partie de ces artistes africains qui attirent visiteurs et collectionneurs pour découvrir les richesses de l’événement. Celle-ci entend réaffirmer l’identité africaine et retrouver sa dimension internationale perdue à cause de la pandémie de Covid-19.
Plusieurs musées étrangers comme la Tate Modern de Londres et le Smithsonian de Washington ont déjà annoncé leur venue. « On a misé sur Paris à un moment où il fallait convaincre tout le monde que c’était le bon choix. Art Basel confirme notre intuition », poursuit Victoria. Pour Armelle Dakouo, directrice artistique d’AKAA, « Il y a de la place pour tout le monde. On se positionne sur les jeunes talents et l’émergence, des artistes qui sont vendus à des prix moindres que sur Paris + mais qui, peut-être, y seront un jour eux aussi accrochés ».